COEUR CRISTAL
Laisse le mouvement primordial se former en toi,
Vois-le,
Reconnais-le,
Accueille-le,
Fais lui passage,
Ni ne le dirige, ni ne l’empêche,
Laisse le Être, car en lui Je suis.
Ne pense pas, SOIS !
Sois le mouvement,
À travers lui J’ADVIENS.
Laisse tes peurs se dissiper.
La véritable action se fait quand tu mets ta main dans la mienne,
Et qu’ensemble nous marchons,
Toi dans la Matière,
Moi, dans l’Ether.
C’est dans ton cœur que nos mains s’unissent.
Ton cœur dans l’invisible est à l’égal de ton cœur physique :
C’est lui qui te donne rythme et puissance,
C’est lui qui orchestre et ordonne le mouvement de la vie en toi.
Si tu le fermes,
Rien de Grand n’est possible,
Que du petit.
Si tu le fermes,
Tu montes un mur, entre Toi, que je crée libre, et Moi.
Et c’est derrière ce mur que j’attends,
Que tu te rappelles,
Que tu reviennes à Toi et, par conséquent à Moi.
Si tu le fermes, tu jettes dans l’abîme, la clé de qui tu es.
Jetterais-tu la clé de ton coffre à Trésors ?
En vérité, je te le dis, en toi SEUL est ce coffre,
Dans les tréfonds de ton cœur.
Pour le trouver, il te faut T’OUVRIR,
Ouvrir ton Esprit,
Ouvrir ton Cœur,
Ouvrir ton Corps,
Laisse ton cœur s’ouvrir à la Création,
Laisse les possibles être,
Et suis le mouvement primordial qui se dessine en toi,
Fais corps avec lui,
Il te guidera.
La vie se danse, se chante, se prie, se recueille, se passionne et se poétise...
Elle est Energie Sacrée,
Car Elle se donne entièrement toujours et à tous.
La vie Véritable est dans la Présence JE SUIS.
C’est Elle qui t’enseigne.
Alors soit présent(e),
Vis pleinement instant après instant sans en attendre quoique ce soit,
Et rends Grâce.
Vis instant après instant pleinement,
Et sois présent(e) à la Présence JE SUIS.
Alors en toi J’ADVIENS.
Claire MAILLOT 23-10-2019
Certains jeux vidéo disposent de magnifiques graphismes, d'un foisonnement de possibilités et d'une grande liberté de mouvement, de personnages imaginaires étonnants et de scénarios prenants. À la différence d'un film ou d'un roman, nous pouvons intervenir dans le déroulement de l'histoire et cette distraction m'apparaît comme une intéressante illustration du grand jeu de la vie.
Le personnage que je dirige, sur l'écran, me procure différentes sensations au cours de ses aventures plus ou moins dangereuses. Lorsqu'il chute accidentellement dans un précipice, l'impression de tomber dans le vide est très réaliste. La surprise et la peur sont bien là quand une créature volante attaque soudainement dans le dos, de même que le désir d'aller ouvrir les coffres dissimulés sous l'eau, dans des grottes ou au coeur de forteresses. Un des grands plaisirs est de se confronter à des situations variées, inhabituelles, menaçantes, alors que je suis en sécurité dans le salon. Quand le héros se fait rétamer par un adversaire plus malin ou plus puissant, cela me contrarie mais je peux reprendre la partie juste avant le décès pour chercher une autre stratégie.
Lorsque j'éteins l'écran, je ne cesse pas d'exister parce que l'univers virtuel s'évanouit. Je change simplement d'environnement en retrouvant le personnage que nous appelons moi. Une des différences avec le monde numérique est que les blessures ne guérissent pas aussi rapidement, que le corps une fois mort ne permet pas de revenir quelques minutes ou quelques heures en arrière pour jouer la partie différemment. Il n'y a pas non plus de télécommande pour mettre en pause les événements quand cela nous arrange.
Dans la vie dite réelle, pendant longtemps j'étais persuadé d'être l'auteur de mes pensées et de mes émotions. C'est moi qui décidais d'aller ici ou là, qui choisissais cette option plutôt qu'une autre, qui m'attachais à certaines convictions en toute liberté. Cependant, je n'ai pas conçu le programme qui a créé l'univers physique, je n'ai pas eu mon mot à dire en ce qui concerne le corps qui m'est attribué, le milieu social où j'ai débarqué, les principaux traits de ma personnalité. Tout cela s'est mis en place à partir de forces extrêmement puissantes et complexes dont la plus grande partie m'échappe.
Un jour, j'ai eu l'idée saugrenue d'arrêter pendant une heure le défilé incessant de réflexions et de rêveries, de souvenirs et de projets, de jugements et de comparaisons, de savoirs et de doutes, etc. Malgré ma détermination, ces mouvements qui paraissaient être les miens n'ont pas voulu stopper leur ronde deux petites minutes ! Ce fut un choc de découvrir que l'activité mentale et émotionnelle ne demande pas mon avis pour se produire, qu'elle n'obéit pas à ma volonté quand je lui demande de se mettre en veilleuse. En me décollant d'elle pour la première fois, j'ai pu admirer sa grande habileté pour me laisser croire que je la dirigeais...
Un des points communs que je perçois entre la vraie vie et les distractions numériques est l'emboîtement de différents niveaux de réalité. Le personnage sur l'écran ne décide pas de ses mouvements, il ne fait qu'exécuter ceux qui lui sont indiqués par un joueur situé sur un autre plan. De même, le moi auquel nous nous identifions fortement et qui est persuadé de son autonomie exécute des actions qui lui sont régulièrement soufflées par des joueurs plus vastes. Je m'explique. L'élan de vie qui fait battre notre coeur chaque seconde n'est pas personnel, même s'il se colore avec chacun. Cet élan s'enracine au-delà du moi et de ses préoccupations, heureusement pour notre santé. Les individualités apparaissent et disparaissent, comme les étoiles, mais l'existence continue et en génère de nouvelles à foison. À mes yeux, l'immensité vivante qui palpite sous une myriade de formes est le joueur initial. Elle a lancé le chantier des décors somptueux où nous évoluons, le scénario général et l'intrigue de l'aventure. Elle est capable de mener des milliards de parties simultanément, à travers chaque personnalité qu'elle anime discrètement. Ce joueur hors catégorie n'est pas réductible au plan physique, mental ou émotionnel, de même que je ne suis pas confiné dans mon téléviseur.
À côté du héros qui s'active sur l'écran, de la personne qui prend plaisir à le diriger et de l'énigmatique créateur du jeu de la vie, je distingue un autre intervenant majeur. Il s'agit de l'affreux jojo qui empêche les gens d'être heureux.
Dans l'univers virtuel, ce perturbateur prend la forme d'une panoplie de créatures surnaturelles angoissantes, d'humains manipulateurs et brutaux qui veulent tailler en pièces le personnage principal. Il ne faut surtout pas que ce dernier parvienne à sauver la belle qui fuit désespérément devant des hordes d'ennemis ou le pauvre enfant qui est détenu injustement.
Dans la vie réelle, nous avons aussi quelques beaux spécimens de dictateurs sanglants, de vampires économiques ravageurs, de petits bourreaux du quotidien. Si les obstacles au bonheur se situaient uniquement à l'extérieur, il serait sans doute plus facile de les transformer. Hélas, aux douleurs liées à des événements (comme la perte d'un proche, des violences verbales ou physiques, une maladie), s'ajoute régulièrement un lot de souffrances venant d'une partie de notre psychisme qui se retourne contre soi au lieu de nous soutenir dans l'épreuve ! Parfois, l'activité mentale se transforme en véritable tyran intérieur qui harcèle la personne de reproches et de dénigrements. En voyant cette dictature portative à l'œuvre, on dirait qu'il y a un bug dans le logiciel dont l'objectif est normalement de s'amuser...
L'activité mentale est très précieuse quand elle permet de s'adapter efficacement aux différentes circonstances. L'envoi d'un engin spatial qui a voyagé dix ans et sur des millions de kilomètres avant de se poser sur une petite comète illustre les formidables capacités des savoirs, des calculs, des anticipations et des créations technologiques. Cependant, lorsque j'observe attentivement ce qui me traverse l'esprit du matin au soir, la plupart des pensées et des réactions sont mécaniques et répétitives. Non seulement elles n'offrent aucun débouché pratique, ludique ou créatif, mais certaines se complaisent dans les lourdeurs et des complications fictives. La dynamique intérieure qui s'accroche aux souffrances passées, qui les perpétue en générant des drames à n'en plus finir et qui propose des solutions vouées à l'échec semble vouloir s'approprier et freiner le mouvement expansif de la vie. Ce nouveau joueur, sorti de nulle part, s'impose comme une évidence en alternant le charme hypnotique et un ensemble de limitations. Il entretient savamment un brouillard de peurs, de pensées vaines et de cauchemars qui limitent singulièrement les richesses de l'aventure existentielle. Mais il est incontournable et nous devons composer avec lui. Par chance, il existe en chacun une sorte de porte magique qui conduit vers un monde très différent de celui que nous connaissons...
Aux alentours de 18 ans, je me suis mis à rêver d'une grande transformation intérieure qui me libérerait définitivement de tous les tracas qui hantaient lourdement mes journées à l'époque. Dans les livres, toutes sortes de récits extraordinaires me fascinaient et j'ai commencé quelques pratiques pour accéder à ces merveilleux espaces de l'être. Sans grand succès, d'autres besoins étaient prioritaires. Deux décennies plus tard et après différentes explorations, ce n'est pas ce que j'imaginais qui est apparu.
Avec l'aide d'un charmant octogénaire à la barbe et aux cheveux blancs, sans trop savoir comment j'ai laissé de côté toutes les distractions et préoccupations qui défilaient pour regarder dans la direction opposée. Tout à coup et sans effort, je me suis trouvé dans une autre dimension. Le corps et les paysages étaient les mêmes mais celui qui les percevait n'avait plus rien avoir. Le moi était remplacé par un espace limpide plus léger que l'air, immensément vivant, toujours présent mais dont je n'avais pas conscience jusque-là. Dans cette qualité d'être aussi simple que naturelle il n'y avait plus de dehors : les autres et le ciel étaient contenus dans l'attention qui les contemplait. J'étais infiniment plus vaste que toutes les pensées, les émotions, les perceptions qui allaient et venaient. Il n'y avait personne pour juger qui que ce soit, une profonde bienveillance était là.
Quand le personnage avec lequel je m'amuse dans le monde virtuel se fait déchiqueter par un magnifique griffon royal, je n'ai même pas une écorchure. Je ne m'inquiète pas pour mon héros car il peut rejouer autant de fois que nécessaire pour s'en sortir en bon état.
C'est rarement aussi simple dans l'aventure humaine quotidienne. Si nous en avons le goût et avec un peu de persévérance, il est tout à fait possible de découvrir le passage qui conduit à notre nature profonde. Là où nous sommes tout à la fois un être singulier et l'immensité vivante. C'est une autre affaire de vivre la plupart du temps à partir de ce mystère silencieux. Pour nombre d'aventuriers, dont je fais partie, pas mal d'allers-retours se produisent avant une stabilité, dans les situations les plus ordinaires, de notre limpidité fondamentale. La belle qualité d'être que procure cette dernière me permet de prendre soin avec tendresse du corps et de l'individualité sans m'y réduire. Les drames se dégonflent plus vite et le quotidien s'allège nettement. Dans les relations - qui me sont précieuses - je confonds moins souvent et moins longtemps mes réactions et mes jugements avec l'autre. Je peux dire plus directement et avec douceur ce que je ressens. Parfois, des vagues de tendresse intérieure, qui me font un bien fou, surgissent sans cause particulière. Même l'activité mentale qui perpétue toutes sortes de tragédies ne m'apparaît plus comme un ennemi à terrasser. Ce dragon perd de sa consistance lorsque je discerne ses stratégies les unes après les autres, que j'en souris, que je les laisse moins envahir ma conscience.
Habituellement, les jeux vidéo d'aventure se terminent par un magistral combat. Cela peut être amusant sur l'écran où personne n'est véritablement tué. Dans l'expérience intérieure, la plus magnifique des victoires est l'abandon des armes et des identifications.
La vie originelle ne peut pas être blessée par les situations qu'elle met en scène car il est impossible d'abîmer ou détruire un espace vide, nous pouvons seulement l'occuper avec ceci ou cela. La seule chose qui me paraît grave dans l'aventure terrestre ce sont les souffrances, quelle que soit leur nature. Elles passent plus vite lorsque je les accueille sans les juger, que je les écoute avec tendresse, puis que je les invite à réintégrer l'espace paisible dont elles sont issues. Lorsque je suis dégagé des drames, la planète devient un superbe terrain d'exploration qui offre une grande variété de sensations et de saveurs, qu'il est délicieux de partager avec d'autres. C'est fantastique d'être, par moment, tout à la fois le personnage, le décor, le joueur et le spectateur ébahi par cette étonnante réalisation. Les trophées les plus réjouissants sont l'expérience de l'amour inconditionnel incarné, la joie d'être, la fluidité d'une existence sans frontières qui joue indéfiniment avec elle-même.
Patrice Roy
Rappelons-nous, cependant, qu'une autre conscience « métaphysique» est encore accessible à l'homme moderne. Elle ne procède pas du sujet pensant et conscient de soi, mais de l'Être, vu ontologiquement comme au-delà de la division sujet-objet et antérieure à elle. Sous-jacente à l'expérience subjective du moi individuel, il y a une expérience immédiate de l'Être. Celle-ci est totalement différente d'une expérience de conscience de soi. Elle est complètement inobjective. Il n'y a rien en elle de cette division et de cette aliénation qui se produisent quand le sujet prend conscience de soi comme d'un quasi-objet. La conscience de l'Être (qu'elle soit considérée positivement ou négativement, en apophase, comme dans le bouddhisme) est une expérience immédiate qui dépasse la conscience réfléchie. Ce n'est pas la « conscience de », mais la conscience pure, dans laquelle le sujet en tant que tel « disparaît ».
Postérieurement à cette expérience immédiate d'un fond qui dépasse l'expérience apparaît le sujet avec sa conscience de soi. Mais, comme l'ont souligné les religions orientales et le mysticisme chrétien, ce sujet conscient de soi n'est pas final ou absolu ; c'est une construction (de soi) provisoire qui n'existe, à des fins pratiques, que dans une sphère de relativité. Son existence n'a de sens que dans la mesure où elle ne devient pas fixée ou centrée sur elle-même comme but final, où elle apprend à fonctionner non comme son propre centre, mais « de Dieu » et « pour autrui ». Le terme chrétien « de Dieu » implique ce que les philosophies religieuses non théistes conçoivent comme un Centre unique hypothétique de tous les êtres, ce que T. S. Eliot nommait « le point immobile du monde tournant », mais que le bouddhisme, par exemple, ne se représente pas comme un « point », mais comme le « Vide » (et le Vide ne se représente pas du tout, bien sûr).
Bref, cette forme de conscience affecte un genre de conscience de soi totalement différent du moi pensant cartésien, qui est sa propre justification et son propre centre. Ici, l'individu a conscience de lui-même comme d'un moi-à-dissoudre dans le don de soi, dans l'amour, dans l'« abandon », dans l'extase, en Dieu (il y a bien des façons de l'exprimer).
Le moi n'est pas son propre centre, et il ne décrit pas d'orbite autour de lui-même ; il est centré sur Dieu, unique centre de tous, qui est « partout et nulle part », en lequel tous se rencontrent, de qui tous procèdent-. Ainsi, dès le départ, cette conscience est ordonnée pour rencontrer P« autre », auquel elle est déjà unie de toute façon « en Dieu ».
L'intuition métaphysique de l'Être est une intuition d'un terrain d'ouverture ; en fait, d'une sorte d'ouverture ontologique, et une générosité infime qui se communique à tout ce qui est. « Le bien est diffusif de lui-même », ou « Dieu est amour ». L'ouverture n'est pas une chose qui s'acquiert, mais un don radical qui a été perdu et qui doit être recouvré (bien qu'il soit toujours « là » en principe dans les racines de notre être créé). C'est là un langage plus ou moins métaphysique, mais il y a aussi une façon non métaphysique d'exposer la chose. Dieu n'est pas considéré comme Immanent ou Transcendant, mais comme une grâce et une présence, et ainsi ni comme un « Centre » imaginé quelque part « là dehors » ni « à l'intérieur de nous-mêmes ». Il n'est pas rencontré en tant qu'Être, mais en tant que Liberté et Amour. Je dirais dès l'abord que l'important n'est pas d'opposer cette conception gracieuse et prophétique à l'idée métaphysique et mystique d'union avec Dieu, mais de montrer en quoi les deux idées cherchent vraiment à exprimer le même genre de conscience, ou au moins à l'approcher de façon différente."
Tiré de Zen, Tao et Nirvana de Thomas Merton, Éd.Fayard 1970
On raconte l’histoire d’un joaillier qui allait à une importante foire commerciale afin d’y acquérir les plus beaux diamants du monde. Les plus grands joailliers de la planète s’y retrouvaient, de même que le plus grand voleur, qui convoitait lui aussi les mêmes pierres précieuses.
Un jour, notre joaillier achète le plus pur, le plus éblouissant et le plus gros des diamants. Fier de son acquisition, quelques heures plus tard, il rentre chez lui en train. Cependant le célèbre voleur avait tout vu et comptait bien lui dérober la magnifique pierre précieuse sur le chemin du retour. C’est pourquoi il prit le même train que le joaillier. Après deux jours de voyage, notre artisan est rendu chez lui et descend du train. Le voleur, qui le suivait toujours, le rejoint et lui dit : « Monsieur, je suis un des meilleurs voleurs de diamants au monde. Je sais que vous avez acheté une pièce aussi rare que sublime. J’ai utilisé toutes mes stratégies, tous mes tours pour vous le prendre et je n’ai pas réussi. Dites-moi, au moins pour ma curiosité, où l’avez-vous caché ? Le joaillier répond : « Je savais que vous étiez un pickpocket, je vous avais repéré. Lorsque j’ai compris votre intention, j’ai caché le fameux diamant à l’endroit le plus sûr possible, à l’endroit où j’étais certain que vous ne le trouviez pas. » « Oui, alors où ?» répondit le brigand.
Le joaillier mis sa main dans la poche du pickpocket et en retira le précieux diamant. « J’étais certain que vous n’alliez pas regarder là ».
Cette allégorie est une invitation à regarder au bon endroit si vous voulez découvrir l’éblouissant trésor que vous êtes. Il n’y a rien à trouver à l’extérieur, car le trésor c’est vous. Pas ce que vous croyez être, mais ce que vous êtes vraiment, au-delà de vos croyances ou conception de vous. C’est une invitation à découvrir la radieuse beauté de qui vous êtes vraiment, Vous !
Le véritable bonheur a été caché à l’endroit où les hommes ne pensent pas regarder. La source éternelle et inépuisable du bonheur n’est pas en vous, c’est VOUS !
Inspiré du livre : The diamond in your pocket, de Gangaji, Éditions Sounds True, 2005.
L'auteur dit : « ...que sont les mots, sinon des échos lancés dans le Coeur voilé de notre Conscience aux abois, cherchant à faire résonner au fond de nous une Vérité déjà existante, ne cherchant qu’à s’exprimer pleinement, en accord avec nos actes, paroles et pensées. »
Détendez-vous simplement en lisant ce qui suit. Observez si vous avez tendance à faire quelque chose en vous relâchant : essayez-vous de faire quelque chose de ce moment, de le maintenir, de le repousser ?
Il me semble que toutes ces tendances sont construites pour vous défendre contre la conviction ou le pressentiment profond que vous n’êtes pas vraiment un organisme individuel, ni une personnalité, que vous n’êtes en fait rien du tout. Le mental perçoit le « rien du tout » comme une pensée terrifiante, qui rappelle la mort, l’absence de valeur, le fait d’être une quantité négligeable. Cette peur peut être très forte, tout dépend de la profondeur de votre identification au corps et aux pensées.
Vous pouvez reconnaître que les schémas de défense mentale contre le néant ou le vide sont construits autour de cette peur. Ces schémas sont des réactions automatiques à la peur. Le mental peut agir très rapidement : « Oui, mais qu’est-ce que ça veut dire ? Cela ne peut pas être ainsi. Comment vais-je continuer à travailler ? etc. »
Laissez toutes ces pensées de côté pour un moment. Permettez à votre mental de se reposer dans rien – ne rien être, ne rien faire, ne rien avoir, ne rien obtenir, ne rien garder. Vous pouvez simplement ne rien être du tout, vraiment, volontairement et consciemment ; en un éclair, vous pouvez découvrir la paix, l’expansion et l’absence de limites inhérentes au néant. La vérité est que vous n’êtes rien en réalité. Mais ce rien est plein, entier, infini, dans chaque chose, partout. Ce rien est la conscience elle-même. Elle est déjà pleine, complète, accomplie. Quel paradoxe étonnant : ce que vous fuyez et ce que vous recherchez sont une seule et même chose ! Je sais que vous pouvez expérimenter au moins une ébauche ou un écho de la paix illimitée qui est là. C’est un écho de votre véritable identité, qui est toujours présente.
Peu importent la réaction du mental et ses nombreuses stratégies – construire, garder, cacher, protéger ou défendre, cette paix illimitée est toujours là et elle est votre vrai refuge. C’est votre vrai visage. Vous n’avez pas besoin d’années de pratique spirituelle pour trouver votre vrai visage, étant donné qu’il est toujours là. Vous n’avez pas non plus besoin de devenir une meilleure personne pour trouver votre vrai visage. Votre vrai visage luit maintenant, là où vous êtes, indépendamment de ce que vous imaginez être. En fait, il ne s’agit pas d’un visage, car il n’est pas question d’homme ou de femme, ni d’emploi du temps. Il luit simplement tel quel, car il est la lumière.
On me demande souvent pourquoi nous adhérons à cette fausse identité en premier lieu et pourquoi nous voilons notre vrai visage. Il existe de nombreuses théories spirituelles et métaphysiques à ce sujet ; celle qui a le plus de sens pour moi est que le délice extraordinaire de découvrir son vrai visage n’est possible que si l’on a beaucoup souffert de l’avoir voilé.
Vous avez peut-être des souvenirs d’enfance des frissons qu’on éprouve en jouant à cache-cache : le frisson de se cacher, puis lorsqu’il s’est évanoui, le désir d’être trouvé. Lorsque le désir d’être trouvé apparaît dans votre vie, il est alors temps que vous le soyez. Arrêtez de vous préserver de votre concept de néant et retournez à la vérité du néant. Il est temps de vous y reposer. Vous découvrirez alors que vos habitudes d’identification erronée, vos stratégies de contrôle et de dissimulation, vos croyances conditionnées justifiant la nécessité de vous cacher, seront toutes mises en lumière ; vous serez alors libre de simplement être. L’expérience du pouvoir de l’individuation est fascinant, et il ne représente en aucune manière un obstacle. C’est une expérience de cache-cache : l’expérience du tout se déguisant en individu. Le tout a la possibilité aujourd’hui de rayonner à travers le déguisement de l’individu. Seuls sont nécessaires votre bonne volonté, votre consentement et votre proclamation : « Oui, je suis prêt maintenant, je suis vraiment prêt à être trouvé. » Comme vous vous êtes caché durant des millions d’années dans une forme génétique ou l’autre, les forces énormes de votre conditionnement vont vous mettre à l’épreuve : « Non, pas encore, pas tout à fait, un peu plus tard, ce n’est pas le bon moment. » Mais vous pouvez choisir de répondre : « A cet instant, même si les forces du passé cherchent à m’influencer, il est temps que je sois trouvé. » Ces forces de conditionnement se transforment alors en combustible alimentant un immense feu de joie qui éclaire votre retour à la maison. Invitez tout votre conditionnement à être exposé à la lumière de ce feu, à être exposé à la lumière de la véritable self-inquiry.
Extrait du livre de Gangaji « Le diamant dans votre poche».
L'existence est immensément heureuse quand quelqu'un s'illumine, car l'illumination d'une personne, c'est véritablement le déclencheur de l'illumination de beaucoup d'autres. Cela peut devenir une longue chaîne qui peut se poursuivre pendant des siècles. Par exemple, ce qui a été déclenché par l'illumination de Gautama le Bouddha déclenche encore l'illumination de certaines gens. Vingt-cinq siècles sont passés, mais la chaîne a continué, il s'agit d'une réaction en chaîne.
Quand des millions de cœurs commencent à fleurir, cela devient une réaction en chaîne. Tout comme une bougie allumée peut en allumer des milliers d'autres - il suffit d'approcher suffisamment les autres bougies, et soudain, la flamme saute sur la bougie qui n'était pas allumée. La bougie allumée ne perd rien, et celle qui ne l'était pas gagne tout...
Cela vous réveille, et alors vous devenez conscient que c'est si simple et vous pouvez tirer les autres de leur sommeil. C'est vraiment simple.
Osho