Un jour, il est vu que la recherche doit s’arrêter...
On ne peut passer sa vie à chercher. Il faut trouver.
Mais trouver quoi ?
Je l’ignore.
Ça n’a pas d’importance.
Sans l’ombre d’un doute, au fond de moi, je sais que je trouverai.
Ou plutôt… CELA ME TROUVERA.
Je cesse de faire des efforts. J’abdique…
Fatiguée d’avoir cherché, je me repose. Si cela doit arriver, cela arrivera.
C’est le moment d’un grand lâcher-prise.
Une profonde détente s’installe. Il n’y a plus d’attentes. Il ne reste que l’acceptation inconditionnelle de ce qui est.
C’est tout.
C’est simple… enfin simple !
À quoi bon toute cette recherche… Pourquoi ? Pour qui ? Qui cherche ?
Un sentiment de futilité voit le jour.
C’est le grand détachement… le début de la liberté.
On se sent déjà mieux… plus léger… plus insouciant.
Même s’il n’y a pas de prise de conscience majeure à propos de qui je suis vraiment, l’ego est moins présent, il s’efface tout doucement… naturellement. Si certains vivent la disparition de l’ego de façon radicale et consciente, une majorité vit ce passage progressivement et plus ou moins consciemment.
La quête spirituelle s’arrête lorsqu’il est vu qu’il n’y a rien à trouver… rien. Tout est là, ici et maintenant. Les retours dans le passé et les projections dans le futur n’ont plus leur raison d’être et font place à un vécu dans l’instant. Il s’agit d’ouvrir les yeux, de voir la réalité telle qu’elle est et de l’accueillir. Cette nouvelle vision n’est pas filtrée par le mental.
Être ici et maintenant avec ce qui est, est la seule spiritualité. Il est compris que la sécurité n’existe pas et que tout peut arriver à chaque instant. Vivre avec l’inconnu devient de plus en plus confortable. Le détachement remplace l’attachement et la confiance en des ressources illimitées grandit.
Les expériences nous traversent… sans laisser de traces.
Peu à peu apparaît l’évidence que :
JE NE SAIS PAS
JE N’AI AUCUN POUVOIR
JE N’AI PAS DE LIBRE ARBITRE
Dépouillé de l’attachement à son savoir, à son pouvoir et à son avoir, la vie est simple et légère.
Il est vu que celui qui cherchait n’existait que dans le mental. Il est maintenant dissous dans le Rien.
L’ego était une création mentale qui croyait avoir son autonomie. Aveuglée et trompée par la séparation, la créature se prenait pour le Créateur.
L’erreur était de chercher… de chercher avec le mental. Le chercheur ne peut trouver, il fait partie du problème. L’éveil à soi entraîne sa disparition.
Quand disparaît ce qui cherchait le Soi, l’Immensité se dévoile.