Changer le monde… ou son regard
En toute amitié, je vous invite à regarder honnêtement votre sentiment à propos des autres, du monde et de vous-même. Ce que vous en dites est un atout précieux. C’est le fil conducteur qui vous aidera à remonter à ce qui, en vous, a besoin d’être guéri ou transformé.
Selon vous, comment va le monde dans lequel nous vivons ?
Comment sont vos proches, ceux que vous côtoyez tous les jours ? Avec quels mots seriez-vous tenté d’en parler ?
Et vous, quels mots pourriez-vous utiliser pour parler de votre vécu ?
La façon dont nous décrivons le monde est le reflet de celui qui regarde.
Il serait facile, en lisant ces questions, de s’installer dans un espace où il est vu que tout va bien et de réprimer ce qui, en soi, est si souvent heurté par l’expérience humaine. Il ne s’agit pas d’essayer d’en parler positivement pour s’imaginer aller bien, ni de condamner ses propres jugements ou critiques, mais d’en prendre conscience et de poser un regard bienveillant sur leur source. Les êtres humains sont fondamentalement bons. Lorsqu’ils condamnent, jugent ou critiquent, ce n’est pas eux qui s’expriment, c’est leur souffrance.
Si nous ne pouvons changer le monde, nous pouvons changer notre regard.
Comment changer notre regard ?
C’est en posant un regard aimant sur ce qui a été heurté que tout se transforme.
Nous passons plusieurs années à vouloir changer le monde, ce monde qui affiche une réalité parfois cruelle. Les conflits armés, la faim dans le monde, l’exploitation de l’homme par l’homme, une planète qui suffoque, tout nous donne à penser que ce monde est laid et sinistre.
Lorsque nous voyons des adolescents captifs de la drogue aux mains de dealers sans scrupules, lorsque nous voyons des couples se détruire et des enfants abusés, nous voulons que cette réalité morbide cesse.
Lorsque nous ne trouvons plus de sens à notre vie, que la joie a déserté notre espace et qu’un grand vide nous habite, nous la souhaitons autrement… et à juste titre.
Les guerres, les abus, la violence et le vide intérieur ne sont pas notre état naturel. Cet immense inconfort est le reflet de notre malaise intérieur. C’est un appel de la vie à la vie afin qu’elle se transforme.
Rien n’arrivera de l’extérieur. Les transformations viennent de nous. Elles se produisent lorsque nous sommes conscients que la source de la souffrance est en nous. Nous pouvons alors guérir nos blessures et nous libérer de nos vieilles peaux.
Un appel est lancé à chacun afin que tous nous regardions d’un peu plus près ce qui nous habite afin de le transformer.
Chaque transformation modifie notre regard car il n’y a pas de séparation entre ce qui transforme et ce qui est transformé.