Naissance et évolution de l'âme




L’âme


L’âme est peu connue. La science ne peut en prouver l’existence et les spirituels ne s’entendent ni sur sa définition, ni sur sa nature. Il y a par ailleurs des personnes qui reconnaissent l’existence de l’âme et savent en partager la fragrance. Elles sont réellement en contact avec leur âme ; elles la perçoivent ou en ont une connaissance intuitive.

L’âme est l’un des aspects que prend le Divin s’incarnant dans la matière. À travers l’âme, Dieu prend une apparence et acquiert une définition. Ainsi, Dieu s’incarne à travers l’âme afin de se découvrir et de s’expérimenter.
La forme humaine (le corps physique, émotionnel et mental) est le véhicule de l’âme.
L’âme participe de l’Illimité et du limité. Elle est le principe intermédiaire entre l’Esprit et la matière. C’est une manifestation individuelle, mais non séparée, de notre nature divine.

L’âme est mortelle et immortelle. En tant que réalité incarnée dans la matière, elle est mortelle; en tant que Réalité ultime, elle est éternelle.

La naissance de l’âme

Il fut un temps où l’âme était en sécurité, fondue dans l’unité et intégrée dans une gigantesque matrice cosmique. Puis, il y eut des mouvements, comme des contractions semblables à celles de l’enfantement, qui ont entraîné une expulsion. L’âme s’est détachée du Tout. Ce fut comme une sorte de déchirure et… l’impression de se réveiller brusquement et de se retrouver dans un espace totalement inconnu. Sans y être préparée, l’âme s’est retrouvée en dehors de la matrice, faisant pour la première fois l’expérience d’elle-même. La naissance d’une âme est un moment difficile, douloureux. La blessure de la séparation, souvent ravivée dans les relations de couple, sera présente jusqu’à ce que l’unité soit retrouvée. Le sentiment de nostalgie est le fil d’Ariane qui nous guide tout au long de ce fabuleux voyage qu’est le retour au Soi.

Une seule âme et l’unicité de chacune

À l’image des empreintes digitales témoignant de l’unicité de chaque individu, chaque âme possède une empreinte qui lui est propre. Issue d’une couleur qui contient toutes les couleurs, le blanc, chaque âme se pare d’une couleur singulière.

Bien que toutes les âmes soient différentes, elles ne sont pas séparées pour autant. À l’exemple des cellules du corps physique dont chacune est unique et contribue à former le corps entier, l’âme collective de l’humanité s’exprime au travers de quelques sept milliards d’âmes individuelles.

Lorsque notre regard se porte sur un groupe particulier, comme une nation ou une communauté, nous voyons que l’âme de chaque groupe est d’une couleur distincte. Chaque groupe est constitué de milliers d’âmes différentes et possède une âme d’une teinte qui lui est propre. En fonction de l’endroit où nous dirigeons notre regard, les couleurs diffèrent. Chaque partie, de même que l’ensemble, témoigne d’une couleur spécifique. Ainsi sont les âmes.

L’humanité forme un tout indivisé. Chaque âme humaine est une parcelle de l’âme de l’humanité. Chacune est unique, rayonne dans une infinité de nuances et témoigne d’un niveau de conscience qui lui est propre.

Chaque âme contient la totalité

Le mental, qui réfléchit de façon linéaire et fragmentée, admet difficilement le fait que chaque âme contienne la totalité des âmes. La science nous fournit maintenant des explications qui nous aident à accéder à cette vérité par le biais de la compréhension intellectuelle. Benoît Mandelbrot, un mathématicien polonais, a clairement démontré avec sa théorie des fractales que : « N'importe quelle région, lorsqu'elle est agrandie, révèle la même structure que la figure plus grande dont elle est extraite ». Chaque parcelle de chaque âme contient toutes les âmes.

L’évolution de l’âme

À l’image du chêne qui parcourt un long chemin d’évolution entre le minuscule gland qu’il est au début de sa vie et l’arbre mature qu’il deviendra, l’âme parcourt un long voyage entre sa naissance et son aboutissement. Au début de son existence, l’âme est particulièrement sombre. Elle est aussi plus opaque et plus différenciée. Elle ne connaît ni ses caractéristiques particulières, ni sa nature divine. Coupée de la Source, elle fait l’expérience de la dualité. C’est le moment où l’ignorance à propos de qui elle est, est la plus prononcée. Au fur et à mesure de son évolution, la ligne de démarcation illusoire entre l’âme et Être s’atténuera jusqu’à devenir imperceptible, puis inexistante.

Tel un canevas, l’âme est la trame sur laquelle sont brodées des informations en grand nombre. Elle est ornée de nos aspirations, nos aptitudes et nos dons, incluant le niveau de développement de chacun. Les mémoires de cette vie et des vies passées, ainsi que la blessure originelle de la séparation, y sont inscrites. Elle est plus ou moins lumineuse selon son degré d’évolution. Durant son processus de transformation, ses blessures seront guéries, les mémoires effacées, les aspirations seront révélées et les talents développés. L’inconscience se transformera en conscience, jusqu’à ce que sa nature divine soit retrouvée.

Ce que l’âme véhicule de plus important est sa finalité, la version parfaite de ce que nous sommes.

L’âme porte en son sein la mémoire de sa nature divine. Un jour, après avoir fait de nombreuses expériences dans la séparation, le caractère illusoire de la séparation est révélé et le germe de la Connaissance surgit. L’âme reconnaît alors sa vraie nature. L’âme voit qu’elle n’a jamais été séparée du Tout. Le Joyau est retrouvé… il n’était pas perdu, seule l’illusion voilait le regard.

L’évolution de l’âme se fait en trois temps.

1.    Au commencement, Je suis, mais inconscient d’être. C’est le paradis. C’est l’expérience que font la plupart des enfants jusqu’à « l’âge de raison ».
2.    Puis, il y a séparation du Tout et expérimentation de la vie à travers un ego séparé. C’est l’enfer.
3.    Ensuite, c’est le retour à la Source, le paradis retrouvé. Je suis conscient d’être ce que je suis, l’Impersonnel vivant une expérience humaine personnelle. L’innocence de l’enfant est unie à la connaissance. C’est le début de la sagesse.

Nous ne sommes pas notre âme, nous sommes le Divin s’expérimentant au travers de notre âme et de tout ce qui existe.


L’âme est, l’ego fait

L’âme est, cependant elle ne fait pas. Étant l’étoffe sur laquelle le grand Artiste a brodé un chef-d’œuvre, l’âme est une œuvre vivante révélant des couleurs uniques. Comme une œuvre d’art, l’âme n’a pas d’aptitude à faire. Son rôle est passif et consiste à « être » simplement ce qu’elle est.

Le rôle actif est confié à l’ego. L’ego est un aspect de soi, un véhicule de l’âme dont la fonction consiste à agir dans la matière. C’est « l’homme de terrain » qui lui permettra de développer des aptitudes et d’acquérir des certitudes.

L’ego n’est pas séparé de l’âme, c’est son prolongement. Étant l’outil agissant de l’âme, l’ego œuvre en étant imprégné de toutes les informations inhérentes à l’âme.

Pour sortir de la séparation et retrouver son Essence, l’âme a besoin de vivre des expériences. Porteuses d’informations et d’enseignements, celles-ci participent à sa transformation.

L’ego est un remarquable véhicule d’apprentissage. C’est l’outil qui permet à l’âme de s’expérimenter, se goûter, se révéler, se transformer et.... retrouver sa nature.


Extrait de Voyage au cœur de soi - Ed. Accarias l’Originel

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