Dès notre tendre enfance nous apprenons à nous construire une identité forte pour survivre. Cette identité peut être celle d’un vainqueur ou d’un vaincu. La société aime les gagnants, mais les victimes attirent aussi beaucoup de sympathie.
Plus tard, nous apprenons à faire notre place dans le monde et à développer des relations interpersonnelles harmonieuses. Certains apprendront à gérer leurs émotions et étudieront différentes techniques pour s’en libérer. Ces approches ont leur place dans notre évolution, elles nous permettent de survivre.
Puis, arrive un jour où nous découvrons les limites de la survie et commençons à chercher quelque chose de plus simple, plus naturel et plus vivant. L’impulsion pour « vivre » dépasse celle pour « survivre ».
Dans cette transition où l’élan pour « vivre » et « être vraiment soi » commence à surpasser l’impulsion de survie. Quelques remises en question s’imposent. Dans un système où la survie dominait, certaines croyances avaient leur utilité. Elles sont maintenant des obstacles à une vie simple et légère.
Les caractéristiques d’une existence basée sur la survie
Lorsque nous sommes en survie, notre existence est marquée par la précarité. Nous devons nous « accrocher ». La vie est plus ou moins empreinte de manque et d’insatisfaction. La peur occupe une place importante et agit souvent à notre insu. Les peurs non reconnues ont un impact insoupçonné dans nos vies.
Vivre, c’est expérimenter la vie avec confiance. C’est faire face à la réalité avec ouverture et disponibilité. C’est se laisser traverser par la vie sans faire obstacle. Vivre, c’est répondre positivement aux appels intérieurs.
Vivre, c’est glisser dans la vie instant après instant.
Légèreté et fluidité sont des états fréquemment expérimentés.
Parmi les croyances à reconsidérer sur le chemin qui mène de la survie à la vie, il y a la croyance qu’il y a un « moi » qui vit les expériences. Réévaluer cette « évidence » pourrait transformer votre vie.
Vous êtes assis devant votre écran et vous lisez ce texte… Il est naturel que vous croyiez que c’est « vous » qui lisez, mais est-ce bien vrai ? L’évidence que ce n’est pas vous qui lisez, mais la Conscience pure qui lit à travers une forme humaine que vous appelez « moi », pourrait surgir de la conscience. Cela pique-t-il votre curiosité ? C’est magnifique ! Poursuivons…
L’attention d’une personne ancrée dans la survie est fixée dans le mental. C’est le lieu où sont logées les informations qui vous permettent de lire et comprendre ce texte. Le mental est aussi l’hôte d’une idée largement répandue, l’idée que « je suis quelqu’un ». Cette idée est à l’origine du sentiment que moi et l’autre sont deux entités séparées et que la présence ou les comportements des autres sont parfois menaçants. La croyance commune à tous et enfouie sous le voile de l’évidence est celle d’être séparé. Être séparé se manifeste dans le fait d’expérimenter qu’il y a moi et l’autre ou qu’il y a un sujet et un objet.
Vous est-il possible de déplacer votre attention fixée dans le mental vers un espace intérieur où il n’y a rien…?, rien que du vide plein, du silence. Si vous dirigez votre attention sur cet espace que l’on appelle la conscience pure, vous pourriez y voir que personne n’expérimente quoi que ce soit, mais que des expériences particulières adviennent dans un espace particulier. Ces expériences personnelles prennent naissance dans une source impersonnelle, la conscience pure.
La pure conscience n’est pas quelque chose que vous avez, c’est ce que vous êtes. Vous êtes, en cet instant, conscience pure s’expérimentant et se croyant séparée du monde. Existe aussi la conscience pure s’expérimentant en tant que non séparée. Ces deux expériences naissent et meurent dans la conscience que vous êtes et qui n’a pas de préférence pour l’une ou l’autre. Il y a absence de jugement et de considération.
Tout est pure conscience, manifestée ou non manifestée. La manifestation est simplement une densification de la conscience non-manifestée. Il ne s’agit pas de deux choses, mais d’une seule et même réalité, présentée sous des aspects différents. Comme l’eau et la glace, le manifesté et le non-manifesté sont de même nature, mais exprimés différemment.
Il n’y a pas de séparation. Toute idée de séparation est une idée qui provient du mental. C’est une idée qui n’a pas été réévaluée à la lumière d’une conscience pure, libre d’a priori.
Quel changement concret peut apporter la révélation que « vous êtes Conscience pure » ?
Vous cessez de souffrir. La douleur physique peut continuer de se produire, mais toute la souffrance générée par le mental cesse. L’ampleur de cette souffrance est infiniment plus importante que celle de la douleur.
Lorsque vous savez que vous êtes conscience pure, vous cessez d’être en proie aux émotions liées aux identités que vous croyiez être : petit, grand, idiot, pas assez bien, celui qui ne le mérite pas, qui n’est pas aimé, qui ne sait pas aimer, etc.
La pure conscience est éternellement vide. Elle est intouchable et imperturbable. Donc, vous êtes intouchable et imperturbable.
La pure conscience est éternelle, vous êtes donc éternel. La mort appartient au monde des formes qui naissent et meurent. Vous êtes une non-forme intemporelle. Vous ne pouvez pas mourir.
La pure conscience est illimitée. Vous êtes sans limites, s’expérimentant dans la limitation. Tout ce qui se produit touche la forme, pas vous. La conscience que vous êtes le ressent, mais ce n’est pas soi.
La pure conscience est partout. Elle est en tout et au-delà de tout. Vous êtes en tout et au-delà de tout. Il est donc impossible que vous soyez séparés des êtres que vous aimez car il n’y a pas de séparation. Si vous pouvez vous rendre compte de l’extraordinaire jeu du mental qui vous fait croire à la séparation, la souffrance ne pourra plus vous atteindre.
Être pure conscience au quotidien
Une rupture amoureuse peut être expérimentée lorsqu’il est reconnu que nous sommes pure conscience. Libre d’attachement, la rupture causera un désagrément qui sera rapidement substitué par l’amour inconditionnel.
Nous pouvons aussi subir une perte d’emploi. Un inconfort peut se manifester mais ne dure pas. L’insécurité et la rancœur seront remplacées par l’acceptation inconditionnelle de ce qui est. De nouveaux élans apparaîtront et le sentiment de plénitude demeurera en arrière plan.
Le corps peut développer une maladie. Si la tristesse et l’inquiétude se profilent au début, ces émotions feront place à l’acceptation et à la sérénité.
Nous sommes pure conscience s’expérimentant dans la matière. C’est le secret le mieux gardé, le miracle de la vie au quotidien.
Portée par l’Infinie Beauté de la vie,
Claudette