Hier soir, 1er juillet, tu étais incolore. Je ne savais pas que ça existait. Je n'ai pas pu te regarder quand tu donnais les phrases tu étais tellement différente.
Comme une fée, comme si même les couleurs n'avaient plus lieu d'être.
Comme un non être, tes contours n'étaient plus là.
Comme nue devant moi, par pudeur j'ai détourné les yeux.
Comme une porte, j'ai hésité à franchir le seuil et déjà au seuil j'ai senti une bascule que je n'ai pas vécu. Et pourtant, cet autre monde m'attire et ce retour à la maison est inéluctable.
Ce mot de la soirée tellement difficile à prononcer pour moi. Tu l'as dit et redit, encore et encore, j'ai l'impression d'avoir fui à chaque expression. 23.
Je n'ai pas pu fuir et donc ce mot est entré en moi. Doucement. Tendrement. Délicatement.
J'ai décorporé. J'ai plongé dans l'aura. J'ai ouvert les ailes.... Tout y est passé à une vitesse vertigineuse et toujours une douce voix m'a ramenée à ce mot.
Hier soir j'ai rencontré Dieu.
Merci
Je t'aime