Claudette,
Je suis plein de gratitude pour ces trois jours de retraite et je tiens à te remercier du fond du coeur pour l'énergie que tu as offerte sans limites à toutes et à tous. J'ai conscience de n'avoir pas assez donné parfois, et de m'être camouflé peut-être trop souvent derrière une rideau de fumée de rire, sans compter cette foutue fierté qui n'est que l'envers d'humiliations passées. Mais peu importe au fond, puisque durant ce week-end et depuis, c'est un énorme travail intérieur qui s'est déployé et se déploie jour après jour. Je me sens prêt à tout donner et je ne cherche plus à ruser avec Cela. La clé de tout pour moi c'est l'Amour.
Je t'envoie un petit poème en forme "d'exorcisme" personnel, que j'ai rédigé ce matin et qui a résonné très puissamment en moi. Wouaw...
C'est aussi ma façon de te dire merci... :)
Du fond du coeur, Joël
QUAND LA GUERRE EST VUE PAR L'AMOUR
L'énergie de la guerre m'habite depuis l'enfance,
Elle gouverne ma vie, comme une voie à suivre,
Aujourd'hui il est temps, il faut que je l'invite,
Elle vient aussitôt, gorgée de fracas,
Mes mains serrent un fusil, tout près les tambours grondent,
Le souffle des canons couche les champs de blé,
D'innombrables pieds piétinent la terre en cadence,
L'ultime attaque est lancée, elle est sans espoir,
Nous formons tous un seul corps promis au sacrifice,
Voilà l'oeil noir d'un fusil qui est braqué sur moi,
J'ouvre en grand mon cœur et lui dit : « vise bien »,
Je croise son regard, je n'y vois pas de haine,
C'est une fois de plus la ronde éternelle,
De l'Amour qui vise et de l'Amour qui est frappé,
La lumière céleste éclaire mes recoins sombres,
Mon père décédé tombe avec moi,
Je croise son regard, je suis lui, il est moi,
Mon cœur est trop petit pour tout cet amour,
Je l'entends qui résonne comme un tambour,
On n'a rien donné tant qu'on n'a pas tout donné.