Chère Claudette,
Je suis touchée par le fait que tu nous invites à te raconter « la suite ». Une suite qui pour moi se dessine dans une grande continuité, aidée par l'écoute du Ave Maria hier, aujourd'hui c'est le Gayatri Mantra... Merci !
Je dors beaucoup, je ne fais pas grand chose à part vivre ce qu'il se présente, un peu dans la découverte et comme si j'étais en cure ou en maison de repos, parfois comme un nouveau-né..
Je découvre la vie après la guerre.
Quand au deuxième jour tu as invité Frank de te rencontrer, je me suis jointe à cette invitation, comme si j'avais sauté sur un train en route.
Je me vois déposer un tas d'armes, tous en or, j'ai vu qu'ils ont toujours servis le plan divin et le souvenir de souffrance c'est effacé.
Tout est allé très vite et j'ai vu une porte qui s'entrouvrait un instant très court, comme une occasion unique, maintenant ou jamais....je me suis jetée dans le passage qui s'est aussitôt fermé, avec une grande force et un bruit qui résonne encore en moi.
C’était incroyablement court et juste comme moment de passage. Je reste incrédule par rapport au fait que j'ai pu passer, tout en sentant qu’il n'y a ni moi ni porte. Je me vois tirer, arracher un vêtement qui était resté coincé, je m'en suis défaite. J'étais nue.. tant pis ...
Depuis je me sens comme une rescapée...Je ressens une gratitude au de-là de la dualité, une gratitude qui exclue un manque en amont.
La présence observe, l'identification reste minime. Avant je jouais ma vie à chaque fois.
L'envie d'éveil était dévorante. J'ai lâché les fantasmes sur l'éveil, je me sens prête à accepter ce qui est. Il apparaît clairement que le combat est vain. Éveil ou pas, 100% de la source sait 100% du temps...
Je suis juste heureuse que ton cœur continue à être en résonance avec le mien, comme une proposition de guérison totale... j'ai l'impression d'avoir rencontré l'amour inconditionnel.
Je suis montée dans la colline au-dessus du village, au milieu de fleurs, dans une nature si généreuse. Tu marchais devant moi en me tirant par la main droite, tu portais une belle robe, ton sourire comme un élixir de vie. C'était comme si tu voulais que je ne m'arrête pas, la même énergie du « redresse-toi », sauf que ça ressemblait plutôt à un « viens » ou « vas-y ». J'ai l'impression que tu viens me chercher là où je suis.
J'ai parlé à ma mère, je suis retourné un peu dans « les histoires ».
Le pardon ne s'est pas encore écoulé dans toutes les relations. J'ai vu que l'intention d'offrir cette énergie négative à la guérison était timide avant de commencer le petit rituel que vous nous avez transmis. Mais rien ne me ronge. Dans mes prières je demandais la grâce de quitter les champs de bataille. Je crois elle m'a été accordée.
A travers la présence de Frédéric une « dimension cristalline » s'est entrouverte à mes sens. C'est comme si chaque mot était aussi son propre bol de cristal... Sa pureté bienfaisante, son silence généreux... Merci... Merci ! Étienne, comment enfermer dans des mots ce que tu es et ce que tu m'as donné ? MERCI
Je t'envoie ce petit retour sans y toucher encore une fois, sinon il ne partira jamais. J'aurai probablement fait quelques fautes de Français...mon intention était de ne pas en faire...
Comment te dire au revoir.. tu me souris tout le temps..